Grâce à la mobilisation des membres de l’association et de ses soutiens et devant les arguments qui lui ont été présentés, le commissaire-enquêteur a rendu, le 17 janvier 2017, un avis défavorable sur le projet d’implantation d’un parc éolien sur les hauteurs de Saint Bonnet et Saint Igny. Il a motivé ainsi sa décision (ici, ses conclusions et ici, le lien vers le rapport d’enquête) :
“Considérant en conclusion
– que le projet est une affaire d’élus, attirés par les perspectives de recettes pour leurs collectivités, mais peu soucieux de démocratie participative,
– que ces mêmes élus veulent néanmoins avoir la garantie absolue de la pérennité de leurs sources et de leurs captages, garantie que la CN’Air n’est pas en mesure de leur apporter à ce jour,
– que les observations des résidents proches du projet sont très majoritairement hostiles au projet, et qu’il existe à coup sûr beaucoup d’autres sites aussi propices, sinon plus, à l’installation d’un parc éolien, qui ne déclencheraient pas de conflits de proximité,
– que la procédure d’Autorisation Unique a privé le public de l’accès aux avis détaillés des différentes administrations,
Je donne un avis “défavorable” au projet de parc éolien de Champ Bayon, dans le cadre de la présente enquête d’Autorisation Unique.”
Même si cet avis n’est pas suffisant pour donner un coup d’arrêt définitif au projet, il était nécessaire pour ne pas fournir au Préfet une bonne raison d’autoriser l’installation de ces funestes machines, les pieds dans l’eau de Champ Bayon.
Il n’y a ni victoire, ni défaite mais la satisfaction de voir, à l’issue de cette enquête publique où chacun a pu s’exprimer librement, que le commissaire-enquêteur a jugé ce projet inacceptable, ce que nous ne cessons de répéter à toutes les parties prenantes depuis le début de cette affaire, d’autant qu’il se situe dans un lieu trop peu venté pour être rentable et que son financement sera assuré par les impôts et les taxes de plus en plus lourdes que nous payons.
La population que nous représentons est très mécontente de ce projet et de la façon dont il a été mené, ayant pu constater le peu de cas qui est fait de son avis, de sa santé, de son cadre de vie et de l’avenir des ressources naturelles.
Cet avis défavorable de l’enquêteur nous conforte dans notre position et, en fonction de la suite qui sera donnée à cette affaire, nous invite à poursuivre notre lutte avec encore plus de détermination. Nous n’accepterons pas d’être sacrifiés sur l’autel de la finance et des arrangements politiques.
Certes, le Préfet peut passer outre l’avis de l’enquêteur public mais alors, il va falloir nous expliquer à quoi servent l’enquête publique et l’avis du délégué du Tribunal Administratif dont les conclusions sont particulièrement édifiantes…
l’avis du C-E reste malheureusement consultatif, tout comme celui de la commission des sites (CDNPS). Certes, en toute logique, un préfet ne devrait pas récuser des expertises qu’il a lui même nommées mais la pression des politiques peut le conduire à une décision conforme aux demandes des promoteurs .