Une éolienne de 186m, ce sont des convois de plus de 60m (taille des pales) nécessitant une largeur de voie de 8 à 9m en ligne droite et 10 à 12m en virage. Or, la CNR pense emprunter, pour l’accès final, la D10, la D987 et la D5, toutes extrêmement étroites et sinueuses.
Cet aspect, tout comme le raccordement, n’a fait l’objet d’aucune étude d’impact.
Une éolienne de 3MW nécessite environ 1500 m3 de béton pour la réalisation de ses fondations. À raison de 6 à 10 m3 par camion toupie (26 à 38 tonnes), ce ne sont donc pas moins de 150 à 250 véhicules qui devront se suivre pour réaliser chacune des fondations, le béton ne pouvant être coulé en plusieurs fois, sans oublier les camions de ferraille (150 tonnes par fondation). Ce béton armé qui restera à jamais dans le sol.
De nombreux passages, impropres à recevoir ce type de trafic, devront faire l’objet de modifications conséquentes.
Pour le reste, il y a un fort risque de dégradation du patrimoine routier qui devra être remis en état aux frais des contribuables et de grosses difficultés de circulation sont à prévoir pendant la phase d’installation.
C’est le Préfet qui signe les autorisations de transport exceptionnel. L’arrêté du 4 mai 2006 (article 9) relatif aux transports exceptionnels prévoit, comme motif de refus d’autorisation, l’usage d’un itinéraire non approprié ou le risque de dégradation du patrimoine routier.