L’implantation du parc éolien est prévue sur la ligne de partage des eaux, à l’endroit où le Sornin (versant Atlantique, 53 km vers la Loire) et la Grosne (versant Méditerranée, 100 km vers la Saône/le Rhône) prennent une partie de leur source (voir la vidéo).
La commune de Saint Bonnet est alimentée par l’eau de Champ Bayon.
Les captages sont tout près des éoliennes (250 à 500m pour les plus proches) et les sources en sont encore plus proches (270m pour le Sornin, 145m pour la Grosne) sur des versants avec des pentes à 35% (carte ci-dessous).
Si, comme l’indique la CNR (ci-dessus), les éoliennes sont positionnées hors des zones de captage de l’eau (encore que…), elles ne pourront pas, en revanche, comme elle le prétend par ailleurs, se trouver en dehors du bassin d’alimentation des sources du Sornin et de la Grosne puisque leur installation est prévue sur la partie supérieure du massif, au-dessus desdites sources. Le positionnement de l’étiquette “Zone d’alimentation des sources” est trompeur.
Le risque de pollution des eaux par le béton et l’huile est bien réel : “en phase d’exploitation, des écoulements accidentels de polluants (huiles principalement) pourraient se produire et venir contaminer le sol ou les eaux de surface ou souterraines par infiltration” (Étude d’impact p.204). Du fait du relief et des pentes, “un écoulement accidentel peut être moins facilement maîtrisable” (Étude d’impact p.35).
Il y a des risques de détournement (travaux), de modification des caractéristiques de l’eau et de pollution par le sol comme cela s’est déjà produit dans d’autres pays d’Europe [1]. Selon la CNR, elle-même, les transformateurs des éoliennes peuvent contenir jusqu’à 1500 litres d’huile chacun !