C’est un argument fort, souvent avancé par les défenseurs de l’éolien : développer l’éolien pour sortir du nucléaire !
Nous disposons, à ce jour, d’environ 9000 éoliennes sur le territoire national qui ont produit 7,6% de l’électricité que nous avons consommé en 2020 (moyenne sur les onze premiers mois de l’année). Pour remplacer totalement le nucléaire (diminuer sa proportion réduirait le risque mais ne le ferait pas disparaître, loin de là), il en faudrait 10 fois plus (90.000). Imaginons, 10 éoliennes là où il y en a 1 ! Et un investissement total de plus de 400 milliards d’euros payé par les consommateurs (40 ans de CSPE).
Même comme cela, l’éolien restera une ressource non maitrisable, le vent ne pouvant être produit à la demande. L’énergie éolienne est une énergie dite “fatale” : pas de vent, pas d’électricité !
Pour faire face à cette absence de fiabilité, il faut disposer de sources d’énergie “pilotables”, capables de fournir à la demande l’énergie dont nous avons besoin : nucléaire, thermique (charbon, fuel, gaz), hydroélectrique (barrage). Le nucléaire fait peur, la thermique pollue, l’hydroélectrique est à saturation.
Si l’on ne veut pas augmenter les émissions de gaz à effet de serre, comme c’est le cas en Allemagne du fait d’un recours massif au charbon, il va donc falloir trouver et développer de véritables sources d’énergie de remplacement (il en existe) et, pour cela, sortir de l’idéologie et consacrer des moyens qui sont aujourd’hui engloutis dans des énergies sans avenir.
Non, l’éolien industriel avec son cortège de nuisances n’est pas la solution pour sortir du nucléaire. Pire, un couple éolien-gaz (fermeture des mines, arrêt des explorations d’hydrocarbures) vers lequel nous nous orientons, serait une catastrophe pour l’indépendance énergétique de notre pays !