Dans l’article publié le jeudi 13 février dans le journal Le Progrès (ici), la CNR dit regretter “que l’opposition soit plus visible que ceux qui acceptent”. La question est bien de savoir à quoi sert une enquête publique puisque ceux qui s’expriment ne doivent pas être entendus sous prétexte qu’ils sont contre, que ceux qui sont pour n’en profitent pas pour s’exprimer (19 contributions sur 241) et qu’enfin, le Préfet ne tient pas compte des avis, ni celui de la population ni même celui du commissaire-enquêteur, défavorable, au moment de donner l’autorisation au promoteur.
Tout cela ne serait-il que poudre aux yeux et la décision ne serait-elle pas déjà prise bien avant que l’enquête commence ? Et pourquoi ne pas parler aussi de ces gens qui sont contre mais qui n’osent pas s’afficher de crainte de se fâcher avec leurs voisins si d’aventure ceux-ci étaient d’un avis différent du leur ?
Elle dit aussi que “les élus locaux ont répondu favorablement à l’appel de la CNR, que les deux conseils municipaux de Saint Bonnet et de Saint Igny ont émis des avis favorables”. Certes mais que pouvaient-ils faire d’autre depuis qu’ils ont signé la convention d’études de faisabilité en mars 2013, cette convention qui ne leur laissait aucune possibilité de décision a posteriori. L’avaient-ils lue, au moins, avant de la signer ?
Enfin, elle dit que “sur la plate-forme de financement participatif Enerfip, elle enregistre plus de 800 soutiens”. La plate-forme, elle, prétend même en avoir 900 mais à aucun endroit, on ne peut savoir qui sont ces soutiens et de quel secteur ils sont résidents. Seul indice, les 18 commentaires laissés sur le projet donnent à penser qu’aucun d’entre eux n’habite sur place. Peut-on, moralement, concevoir de gagner de l’argent en contrepartie des nuisances qui vont être imposées à nos compatriotes sacrifiés ? Non, madame la CNR, dans ces conditions, l’énergie éolienne n’est pas une énergie propre !